600 kilos d’or pur, samedi 24 septembre sur Canal+ à 20 h 50

L’or de Guyane a donné lieu à un second film : après celui de Marc Barrat en 2010, c’est Eric Besnard qui en fait son personnage principal dans 600 kilos d’or pur, sorti en salles en août 2010. Canal+ vous invite à le découvrir dès le samedi 24 septembre à 20 h 50.

600 kilos d'or pur
600 kilos d'or pur © Gaumont

L’histoire
Un groupe d’aventuriers entreprend de faire le casse d’une mine d’or illégale au cœur de la Guyane. Mais l’opération ne se passe pas comme prévu et, lors de leur fuite, leur hélicoptère doit se poser en catastrophe au milieu de la jungle. Ils ont mis la main sur six cents kilos d’or… mais doivent maintenant les porter sur leurs dos dans un milieu très hostile.

Le butin devient fardeau. Les six fuyards (quatre hommes, deux femmes) s’enfoncent dans la jungle. Le climat, les insectes, la fatigue, la menace des poursuivants, tout concourt à rendre leur longue marche impossible. La forêt semble devoir se refermer sur eux. Et la cohésion du groupe est rongée par la fièvre de l’or…

600 kilos d’or pur : l’occasion rêvée de la découvrir la Guyane dans toute sa beauté
Dans ce film, un personnage reste omniprésent, il s’agit de la forêt. La jungle dans laquelle les acteurs ont eu à évoluer a certainement joué un rôle important auprès d’eux. « Le fait de tourner dans la jungle a teinté mon état et donc mon jeu. J’ai joué à l’instinct, et la jungle a eu le dernier mot ! », considérait Patrick Chenais. Comme on l’imagine, ce décor naturel si souvent décrit et défendu par les défenseurs de la nature marque le film de son poids, comme le confirme Patrick Chesnais, « la jungle et les fleuves dégagent une forme de beauté à laquelle Éric Besnard a été très sensible et que son film restitue remarquablement ».

Pour le reste, on demande à être convaincus… Personnages caricaturaux, histoire simplette mixant esprit d’aventure émoussé et bluette sentimentale, dialogues trop écrits, message vaguement moralisateur, manque de rythme : autant de critiques que l’on a pu lire dans la presse au moment de la sortie du film. Tout cela est sans doute un peu vrai. Mais, au final, ce n’est pas ce qu’il faut retenir. Non, ce qui marque, dans ce film, c’est sa véritable héroïne : la forêt guyanaise. Les personnages y croisent certes un peu trop de monde en si peu de temps. Entre les garimpeiros forcément aveuglés par leur soif de l’or, les braconniers forcément louches, les Amérindiens forcément sages et silencieux, les papillons forcément virevoltants, les ibis rouges qui s’envolent forcément sur fond de soleil couchant (oui, les ibis rouges volent au-dessus de la forêt seulement quand le soleil se couche, c’est bien connu), c’est un feu d’artifice en un seul lieu et un seul moment de tous les territoires guyanais.

Il n’en reste pas moins que la réalité de la forêt guyanaise est ainsi révélée à l’écran. Magnifiée par des panoramiques, des vues d’hélicoptère et des plans larges à couper le souffle, soutenue par une ambiance sonore plus vraie que nature, elle prend toute la place à l’écran et fait bien vite oublier les défauts du film. Il ne manque que son odeur si caractéristique pour que l’on s’y croie vraiment. Et le passage sur l’inselberg ne peut que faire rêver ceux qui n’ont pas encore eu la chance de profiter de ce type de paysage. Bref, ce film ne vaut peut-être pas 600 kilos d’or pur mais il constitue un incontournable pour tous les amoureux de la forêt guyanaise. C’est l’occasion rêvée de la découvrir dans toute sa beauté.

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