Festival international du film insulaire de Groix : la Caraïbe aussi

Voukoum, François Perlier
Voukoum, François Perlier

Même si le douzième festival international du film insulaire de Groix prendra la direction du nord en mettant à l’honneur les îles de l’Arctique, une place de choix sera laissée au cinéma des Caraïbes avec, hors compétition, la projection de plusieurs réalisations antillaises. Du 22 au 26 août 2012 dans l’Île de Groix (Morbihan), l’insularité est à vivre à en images et en musique.

Le festival est cette fois encore une fenêtre ouverte sur les pays insulaires, avec au programme des réalisations qui mettent en exergue les singularités et l’authenticité de terres que le public ne connaît souvent qu’à travers de trop brèves images. À travers les portraits de personnalités, des documentaires sur les milieux naturels, des fictions, etc., le festival continue à montrer autrement les îles du monde.

« Le credo de notre festival a toujours été d’aller à rebours des clichés cartes postales. Cette année encore nous ne dérogeons pas à la règle. C’est essentiel si nous voulons aller à l’encontre des idées reçues sur ces peuples dont l’environnement laisse parfois notre imagination s’emballer », expliquent les organisateurs qui proposent de partager avec le public cet événement et les cultures insulaires à l’île de Groix.

Parmi les films en compétition : Danza, le miracle de Cuba, Voukoum, etc.
« Quinze documentaires en compétition pour mieux nous faire entendre le pouls des îles du monde… Portraits d’artistes, tranches de vie, respect des droits de l’homme… autant de thèmes et de regards sensibles qui suscitent une réflexion sur l’état de notre monde présent et à venir à travers des imaginaires insulaires proches ou lointains » : c’est l’objectif du festival qui, dans la sélection des films en compétition, au cinema des familles, a retenu Danza, le miracle de Cuba et Voukoum, deux réalisations made in Caraïbe.

Danza, le miracle de Cuba
Danza, le miracle de Cuba

Danza, le miracle de Cuba réalisé par Sonia Paramo, entraîne le spectateur à la Havane : « la ville de la compagnie Danza Contemporánea de Cuba. Ici, les tempéraments des danseurs s’expriment au grand jour et les règles de vie et d’éducation se révèlent au fil du temps qui passe ». Voukoum, autre réalisation caribéenne, s’inscrit lui aussi dans une démarche de culture et d’expression artistique (Prix Sacem du meilleur film documentaire musical et du meilleur/Territoires en Image, obtenus en 2012). Dans ce film, le réalisateur François Perlier met en lumière un mouvement culturel guadeloupéen : « Au gré du quotidien, des répétitions et des déboulés frénétiques dans la rue et au travers d’images d’archives des mouvements sociaux de 2009, le film est un voyage, à la fois politique et poétique, au coeur de la culture populaire guadeloupéenne ».

En dehors de la compétition, le cinéma antillais est aussi très présent avec plusieurs projections telles que celle du film Moi, Maryse C. écrivain noire et rebelle de Dimitry S. Zandronis, ou encore de Marcel Manville, d’homme à hommes de Véronique Kanor. Ils réalisent deux portraits de deux personnalités engagées, Maryse Condé la Guadeloupéenne et Marcel Manville le Martiniquais, l’une en tant qu’écrivain et l’autre en tant qu’avocat et homme politique.

D’autres projections mettront en exergue l’histoire, l’environnement et la culture des insulaires caribéens. Le festival affiche aussi des coups de coeur parmi lesquels le film de Pascale Obolo sur Calypso Rose avec « un portrait intimiste sur la grande diva du Calypso », un film qui fait le tour des festivals depuis sa sortie. On y découvre non seulement la chanteuse internationale connue, mais aussi la musique de Trinité & Tobago qu’elle a su populariser. Notre dame de Port au Prince de Guetty Felin pour Haïti sera également à l’affiche le vendredi 24 août à Port Lay 2 : « Avec ses colonnes dressées à ciel ouvert, les ruines de la cathédrale ressemblent à un amphithéâtre où la réalité quotidienne de la vie haïtienne se déroule, inéluctablement. Au beau milieu des vestiges de ce qui fut l’une des plus belles cathédrales de la Caraïbe, des enfants jouent… ».

Côté musique
Des concerts sont également programmés tous les soirs à partir de 22 h. Dans ce domaine, c’est la Jamaïque qui prendra le relais le samedi 25 août 2012 avec Winston McAnuff & Christiane Prince pour un un duo acoustique inédit, puis Derajah qui a sorti en 2011 Paris is Burning, accompagné de Donkey Jaw Bone, sera en deuxième partie de soirée.

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