La conférence 2016 de l’association des études caribéennes aura lieu en Haïti

L’association des études caribéennes organisera pour la première fois sa 41e conférence annuelle en Haïti du 5 au 11 juin 2016. Elle sera placée sous le thème des « Mouvements caribéens dans le monde : personnes, idées, culture, arts et durabilité économique ». Dans ce cadre, les organisateurs sollicitent les propositions de communication avant le 15 octobre 2015.

Le Karibe Hotel de Petionville accueillera du 5 au 11 juin 2016 la 41e conférence annuelle de l’association des études caribéennes. Cet événement a pour ambition de jeter les bases d’une rencontre transdisciplinaire et translinguistique qui renforcera l’intégration intellectuelle des différentes zones linguistiques et spatiales des Caraïbes. Elle stimulera également le débat sur les contributions vitales qu’Haïti a apportées à la région et au monde, en particulier dans les domaines d’une histoire de résistance et de la production du savoir et des arts.

Le thème de la conférence 2016, « Mouvements caribéens dans le monde : personnes, idées, culture, arts et durabilité économique », propose de se concentrer sur les divers mouvements qui situent fermement les Caraïbes dans les courants mondiaux, tout en repositionnant les questions de savoir et de développement durable. Il offre également un espace pour réfléchir à la centralité d’Haïti au sein de ces mouvements et pour s’interroger sur la perception et la planification de futurs mouvements.

Les organisateurs espèrent que la conférence donnera l’occasion de présenter l’histoire, la richesse et la diversité de la recherche haïtienne (institutionnelle et indépendante), laquelle contribue à fournir des réponses originales et nécessaires aux défis posés au pays et aux Caraïbes en général. Dans son ensemble, cette conférence examinera le fonctionnement des mouvements caribéens mondialisés, vu l’impact transnational que les personnes, les idées et les arts culturels issus des Caraïbes continuent d’avoir dans le monde.

Toutes les personnes dont le travail porte sur la région des Caraïbes et ses diasporas sont invitées à présenter des communications individuelles, des ateliers et des tables-rondes les plus diverses tant au niveau des disciplines que des méthodologies. Les organisateurs acceptent également toutes les propositions traitant des complexités de la région, en particulier lorsqu’elles se situent à l’intersection du genre, de la race, des classes, de la sexualité, de la nationalité, de la religion, etc. Ils sont particulièrement intéressés par des propositions d’ateliers ou de tables-rondes engageant le débat autour de l’une des grandes thématiques de la conférence en vue de formuler des solutions et proposer des modèles pour le changement. Voici une liste non exhaustive de sujets qui peuvent être traités :

  1. Les migrations caribéennes, y compris les migrations intra-insulaires et autour du bassin caribéen ; les théories et les impacts de la mondialisation sur les sociétés caribéennes, mettant en question l’insularité ; l’économie et le marché unique des Caraïbes, la libre circulation des travailleurs et les lois anti-immigration ; l’anti-haïtianisme et les obstacles à la migration des populations noires dans la région.
  2. Le développement des Caraïbes et les idées pour une intégration économique durable des Caraïbes ; les politiques néolibérales et l’état néocolonial ou postcolonial (violence et contrôle) ; les complications liées au tourisme en tant que modèle de développement ; la contribution des diasporas caribéennes aux économies de la région ; la place des économies locales (du secteur informel aux petites entreprises) ; l’impact du changement climatique sur les économies, les populations et l’environnement des Caraïbes.
  3. Les mouvements ouvriers et sociaux caribéens ; le travail domestique et sexuel dans les économies régionales et mondiales ; les politiques d’aide aux victimes de catastrophes et l’aide humanitaire (en Haïti notamment) ; la souveraineté alimentaire et l’agro-industrie caribéenne ; les industries régionales, leurs infrastructures et leur production ; la politique des mouvements ouvriers dans la région.
  4. Les mouvements intellectuels et sociopolitiques caribéens – histoire du radicalisme intellectuel par rapport à la philosophie, la production des savoirs et Haïti ; les mouvements féministes caribéens et le militantisme des organisations populaires ; les mouvements masculins caribéens ; la justice sociale et les organismes de la société civile ; l’éducation pour le changement social.
  5. L’imagination créative et les mouvements spirituels dans la région des Caraïbes (l’art et l’artisanat caribéens comme marchandises mondiales) ; internationalisation du reggae et du rastafarisme ; cultures caribéennes de la danse, de la musique et de la mode ; l’art visuel haïtien et les circuits culturels mondiaux ; représentation scénique et culture du carnaval ; spiritualité afro-caribéenne et mouvements religieux.

Les organisateurs souhaitent ainsi fournir un cadre où des points de vue pluri- et interdisciplinaire sont fortement encouragés, où les disciplines artistiques et les sciences humaines rencontrent les sciences sociales et où des participant(e)s de tous horizons exposent de multiples perceptions du monde et diverses manières d’en débattre. Toutes les propositions doivent être soumises électroniquement via le site web de l’association. La date limite pour les soumissions individuelles ou les panels est le 15 octobre 2015.

  • Les résumés ne doivent pas excéder 125 mots pour une communication individuelle et 250 mots pour un panel.
  • Les titres des communications individuelles et des sessions ne doivent pas dépasser 70 signes typographiques (nous nous réservons le droit de les éditer pour plus de concision).
  • Les propositions de sessions doivent compter au minimum trois présentateurs ou présentatrices et pas plus de quatre. Le nom du président de session doit être indiqué dans la proposition.
  • Le résumé de la session ainsi que les résumés des communications doivent être soumis dans au moins une autre langue que l’anglais (espagnol, français ou créole haïtien, néerlandais ou papamiento) ; les résumés plurilingues seront publiés dans la version électronique du programme.
  • Un effort particulier doit être fourni pour avoir des panels qui représentent une diversité de langues, de rang, d’affiliations institutionnelles et de disciplines (par exemple, inclusion de doctorants, de chercheurs débutants dans les sessions ayant des chercheurs expérimentés, des militants politiques et /ou des gens de terrain ; ou encore des panels composés d’universitaires travaillant en sciences sociales, en littérature et dans les arts).
  • Les ateliers doivent être centrés sur une stratégie et engager les lignes thématiques proposées en indiquant clairement les objectifs et résultats escomptés.

Les droits d’adhésion à l’association doivent être acquittés le 15 janvier 2016. Les droits d’inscription à la conférence seront dus le 1er mars 2016 pour que les communications et les sessions soient publiées dans le programme de la conférence. Les détails pour l’adhésion et l’inscription sont disponibles sur le site web de la CSA/AEC.

La CSA/AEC offre un nombre limité de bourses de voyage pour venir en aide à ses membres actuels et potentiels qui n’ont pas accès à des sources de financement auprès de leurs institutions ou de leurs pays et qui de ce fait, se trouveraient dans l’impossibilité de participer à la conférence. En échange, les bénéficiaires devront assurer des heures de bénévolat pendant la conférence.

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