« Train de nuit pour Bolina » de Nilo Cruz à la biennale Odyssées en Yvelines

La 8e biennale Odyssées en Yvelines, qui se déroulera du 25 janvier au 2 avril 2011, proposera sept nouvelles créations artistiques qui permettront de découvrir les cultures de neuf pays représentant les cinq continents. Parmi ces créations, Train de nuit pour Bolina (1995) de Nilo Cruz, mise en scène Célie Pauthe.

La 8e édition de la biennale Odyssées en Yvelines, présentée par le Centre dramatique national de Sartrouville et des Yvelines en collaboration avec le Conseil général des Yvelines, reste une occasion unique de découvrir le paysage théâtral qui cette année portera sur la poésie des « voix d’ailleurs », dont celle de Nilo Cruz, dramaturge américain né à Cuba. Nilo Cruz, premier latino-américain à gagner le prix Pulitzer pour Anna sous les tropiques (Anna in the Tropics) en 2001, aborde dans sa pièce Train de nuit pour Bolina des questions complexes sur la sexualité et la mort à travers l’histoire de Mateo et Clara. Une pièce mordante qui devrait plaire notamment aux adolescents. Le festival proposera Train de nuit pour Bolina aux enfants à partir de 9 ans et la pièce sera en tournée jusqu’au 24 mars 2011.

Le choix de Train de nuit pour Bolina, pour Célie Pauthe
C’est l’histoire de Clara et Mateo, deux enfants âgés d’une dizaine d’années qui vont apprendre à s’aimer contre l’ordre moral et social. Tous deux vivent dans une campagne d’Amérique latine, confrontée à la guérilla, la pauvreté et la famine. Maltraités par leurs parents, Mateo et Clara trouvent refuge au cimetière. Là, ils aiment jouer avec les morts. Un jour, ils décident de s’enfuir tous les deux en sautant dans le train de nuit pour aller tenter leur chance en ville, à Bolina. Ils rêvent de vivre ensemble et d’être enfin libres. Jusqu’où poursuivrontils leurs rêves ? Quelle que soit l’épreuve qui les attend, c’est l’imagination qui triomphe dans ce conte cruel et tendre.
Train de nuit pour Bolina raconte l’histoire de deux enfants qui vont apprendre à conjurer l’impossible en opposant à la réalité violente et oppressante que les adultes leur imposent, la force de l’imagination, la liberté inviolable des rêveurs et des poètes. Dans cette lointaine campagne d’Amérique latine confrontée à la misère et à la guerre civile, Clara et Mateo se consolent des vivants en se réfugiant chez les morts ! Pied de nez magnifique, si théâtral, que l’auteur Nilo Cruz nous offre là, en nous montrant ces deux enfants qui ont fait du petit cimetière en bordure du village leur terrain de jeu favori, et s’amusent à s’inventer des rôles en empruntant l’identité des morts dont ils voient les noms et les photos sur les tombes. Sans aucune pensée macabre ni transgressive, mais au contraire avec une grande innocence, et une entière familiarité. Les morts ne sont ni effrayants, ni sacrés, mais deviennent des amis à part entière, beaucoup plus fréquentables que les vivants, gais pour l’éternité, fleuris, lumineux. C’est sur cette frontière fragile entre le rationnel et l’irrationnel, le rêve et la réalité, la terreur et l’émerveillement que Nilo Cruz nous maintient sans cesse, sans jamais trancher véritablement.
« Privilège de l’enfance ?, écrivait Ingmar Bergman. Pouvoir aller et venir en toute liberté entre une terreur totale et une joie qui menace de vous faire éclater. »

Nilo Cruz sera en France à l’occasion de la présentation de la pièce. Une rencontre avec l’auteur est organisée à l’issue de la première de Train de nuit
pour Bolina
, le jeudi 27 janvier à 20 h 30, au Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines–scène nationale. Le débat sera suivi d’une séance de dédicace de ses ouvrages.
L’autre rendez-vous se tiendra le lundi 31 janvier à 21 h, à la Maison de l’Amérique Latine. Mis en place avec le Théâtre du Hibou, l’Arche Editeur et l’Institut d’Etude Politiques de Paris, la rencontre donnera lieu à une lecture d’extraits de textes et à discussion autour du théâtre latino-américain.

Les dates de représentation de Train de nuit pour Bolina
Théâtre–Scène nationale, 27 janvier, 14 h 30 et 19 h 30 – Saint-Quentin-en-Yvelines
Théâtre–Scène nationale, 28 janvier, 10 h et 14 h 30 – Saint-Quentin-en-Yvelines
Théâtre–Scène nationale, 29 janvier, 18 h 00 – Saint-Quentin-en-Yvelines
Théâtre Alexandre-Dumas, 3 février, 14 h – Saint-Germain-en-Laye
Théâtre Alexandre-Dumas 3 février, 20 h – Saint-Germain-en-Laye
Théâtre de Sartrouville, Centre dramatique national (CDN), 7 février, 14 h – Sartrouville
Théâtre de Sartrouville, Centre dramatique national (CDN), 8 février, 14 h et 20 h 30 – Sartrouville
Théâtre de Sartrouville, Centre dramatique national (CDN), 10 février, 10 h et 14 h – Sartrouville
Théâtre de Sartrouville, Centre dramatique national (CDN), 11 février, 14 h et 20 h 30 – Sartrouville
La Barbacane, 3 mars, 10 h et 14 h, Beynes
Centre municipal des Loisirs, 11 mars, 20 h 30, Buc
Collectif 12, 24 mars, 14 h et 19 h 30, Mantes-La-Jolie

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