Salon de l’agriculture 2011 : un terrain fertile pour le tourisme de l’outre mer

Les outre-mer, fêtés cette année, auront su, lors de ce 48e Salon International de l’Agriculture, faire valoir leur authenticité et leur volonté, affichée stands après stands, d’encourager les marchés et les visiteurs à s’intéresser de plus près à leur production agricole. Outre les produits de référence, les efforts des exposant ont aussi porté sur les nombreux produits transformés à base de fruits et légumes avec lesquels les producteurs pourraient toucher une nouvelle clientèle.
Produits martiniquais

Du badaud curieux au professionnel en quête de nouveautés, en passant par la famille d’ amateurs de découvertes, le pavillon 7.1, qui battait pavillon outre-mer, a voulu offrir la meilleure des hospitalités pour ce Salon 2011. Comme à chaque fois, les différents représentants du monde agricole ont fait montre de l’originalité et de l’engagement qu’il fallait non seulement pour séduire les papilles des visiteurs mais également pour susciter chez eux l’envie de venir à la rencontre des terres d’outre-mer.

Tourisme et agriculture, une alliance stratégique

Agriculture et tourisme, une cohabitation officialisée pour les uns et largement expérimentée pour d’autres, qui permet aux acteurs du monde agricole, guyanais, martiniquais ou encore guadeloupéens de communiquer sur la multitude de produits que peuvent proposer les agriculteurs et les artisans. Des producteurs qui ainsi portent leur attention sur l’opportunité qu’ils peuvent soumettre à un éventuel touriste d’entreprendre un voyage unique s’il répond à l’invite d’une composition florale garnie d’alpinia, de balisiers et d’heliconia, ou si ses papilles craquent pour un sorbet coco où un jus de prune de cythère. La Martinique a officiellement fait le choix de cette heureuse cohabitation avec un espace institutionnel où se retrouvaient la chambre d’agriculture et le comité martiniquais du tourisme.

La journée du sucre de canne, organisée le vendredi 25 à l’espace Martinique, avec animations, jeux et dégustations, traduisait concrètement cette communication stratégique axée complètement sur la promotion de la diversité des produits agricoles et touristiques de la Martinique. L’objectif affiché était notamment de faire découvrir la canne à sucre, une vraie initiation pour beaucoup de visiteurs, parmi lesquels les plus jeunes qui souhaitaient toucher du doigt cette tige qui fait la richesse de l’industrie sucrière. L’occasion pour les plus âgés de passer en revue les différentes déclinaisons de l’autre produit fruit de la canne à sucre : le rhum. Au fil des stands aménagés en bars, les rhums (et surtout le rhum agricole de la Martinique), les punchs aux fruits, jus de canne ou les liqueurs rafraîchissaient ou réchauffaient, selon la soif des amateurs ou promeneurs. La chambre d’agriculture annonçait « un budget de 147 000 euros« , pour « cette opération de promotion de notre agriculture et de notre tourisme à Paris« . Il ne reste plus qu’à souhaiter que l’investissement, non seulement financier mais en plus de toutes les personnes mobilisées, portent ses fruits.

Guyane : tout en séduction
L'accueil guyanais
La chambre d’agriculture de Guyane avait choisi de valoriser l’image de sa production et son savoir au sein d’une arène commune où l’on retrouvait tout ce qui fait l’originalité de la production agricole ou agroalimentaire guyanaise, du parepou au kwak (ou couac), en passant par les condiments, l’épicerie fine,  les citrons et toute la diversité des jus de fruits qui ont eu un vrai succès auprès des visiteurs. Les institutionnels guyanais, et  notamment la chambre d’agriculture à travers son président Christian Epailly, avaient choisi une communication par l’image avec une organisation marketing plutôt bien rodée autour de l’accueil assurée par des hôtesses dynamiques arborant des tenues traditionnelles guyanaises pour mener à bien une opération séduction destinée à conquérir les marchés français et internationaux, organisation largement appuyée par les présences très remarquées et grandement appréciées de Miss Guyane et Miss Cayenne. Julie-Malika Grosse et Lorianne Gaspard ont fait le succès du stand de la Guyane et suscité la convoitise des exposants voisins. La présence sur place de la présidente du comité du tourisme guyanais, Sylvie Désert, confirmait également la volonté des élus locaux de jouer la carte de la dualité développement touristique/expansion agricole, comme dans de nombreuses autres régions.

La banane… et bien d’autres encore
Très présente également, la banane, grande production de la Guadeloupe et de la Martinique, visible sur l’un des stands les plus imposants de l’espace outre-mer. Cette année encore, c’est une communication dédiée qui a permis de servir la promotion de la banane, avec sur place un « musée de la banane », comme en 2010, et une présence remarquée de ses producteurs.
Si les grandes productions sont bien représentées, les produits issus de la filière végétale restent très prisés du public, comme les produits artisanaux ou les aromates. Mais cette réunion de mondes agricoles est aussi l’endroit où l’on se ressource à coups de sorbet coco, de jus de canne, de boisson gazeuse locale, de fruits de la passion et d’autres produits culinaires. L’espace d’une semaine, les amateurs d’exploration culinaire en quête de nouvelles saveurs côtoient les pros du bokit et du colombo. Dégustations et découvertes au programme.
Le succès des couleurs de l’outre-mer ne devrait pas se démentir, cette année encore, notamment parce qu’il s’agit bien de conquérir sur le terrain parisien, par le biais de cet événement annuel, de nouveaux marchés et distributeurs et que, de fait, les effets doivent se ressentir sur le long terme. Parmi les succès réguliers les différents prix, dont plusieurs prix d’excellence, notons les récompenses obtenues par les rhums de Martinique, Guadeloupe et Guyane.

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