Du tourment de langage à la pensée du Tout-langue, par Lise Gauvin le 11 janvier 2012 à la Maison de l’Amérique latine

Un nouveau rendez-vous dans le séminaire de l’Institut du Tout Monde est fixé le mercredi 11 janvier 2012 de 19 à 21 h à la Maison de l’Amérique latine, avec l’écrivain et critique québécoise Lise Gauvin, sur le thème : Du tourment de langage à la pensée du Tout-langue.

Édouard Glissant - Entretiens avec Lise Gauvin (1991-2009)
Édouard Glissant - Entretiens avec Lise Gauvin (1991-2009)

L’Imaginaire des langues est le livre d’entretiens fruit de ses échanges avec Édouard Glissant, paru en 2010. Cette conférence de Lise Gauvin s’inscrit dans le prolongement des rencontres initiées dans le cadre du séminaire de l’Institut de Tout-Monde « Transmission et métamorphoses d’Édouard Glissant ». L’occasion, pour Lise Gauvin comme d’autres intellectuels et personnalités par la suite, d’exposer « ce qu’Édouard Glissant leur a transmis et l’avenir de ses textes, idées et imaginaires », comme annoncé par le philosophe François Noudelmann qui animera la conférence.

Du tourment de langage à la pensée du Tout-langue

Écrivaine et essayiste, professeur émérite à l’université de Montréal, Lise Gauvin a écrit de nombreux livres sur la francophonie et sur les enjeux culturels et linguistiques du français, notamment La Fabrique de la langue : de François Rabelais à Réjean Ducharme (Seuil 2004). Elle a entretenu un long dialogue avec Édouard Glissant, dont est issu L’Imaginaire des langues (Gallimard 2010). Elle est aussi l’auteure d’essai-fiction (Lettres d’une autre ou Comment peut-on être québécois(e) ? Le Castor astral 1984, TYPO 2007), de nouvelles (Fugitives, Boréal 1991; Arrêts sur images, L’Instant même, 2004) et de récits (Un automne à Paris, Leméac, 2005, Quelques jours cet-été-là, Punctum, 2007).

Édouard Glissant – Entretiens avec Lise Gauvin (1991-2009) / L’imaginaire des langues
Cet ouvrage se propose comme une suite de haltes dans le parcours d’une œuvre, celle d’Édouard Glissant, qui se déploie aussi bien dans le domaine du roman, de l’essai que de la poésie. Romancier, Édouard Glissant a fait éclater les frontières du genre par des textes aux formes constamment renouvelées, de La Lézarde jusqu’au Tout-monde et à Ormerod. Essayiste, il a mis au point les concepts qui, depuis Soleil de la Conscience jusqu’à Philosophie de la Relation, en passant par le très célèbre Discours antillais, n’ont cessé d’alimenter la réflexion des contemporains de toutes disciplines. Comment en effet concevoir le monde sans les notions indispensables de créolisation, d’opacité et d’errance qui sont à l’origine de ce que Glissant désigne comme la Relation, une Relation qui se dévoile aussi bien dans le registre du poétique que du philosophique. Car il n’y a de pensée véritable, selon lui, que celle qui rejoint le poème, celui-ci étant « la seule dimension de vérité ou de permanence ou de déviance qui relie les présences du monde ». C’est donc en poète que Glissant développe cette pensée archipélique qui est au cœur de ses essais et qu’il définit comme une pensée qui s’oppose aux pensées occidentales, associées aux pensées de système.

Séminaire de l’Institut du Tout-Monde
Du tourment de langage à la pensée du Tout-langue, par Lise Gauvin
La Maison de l’Amérique latine
217, Boulevard Saint-Germain
75007 Paris
Tel.: 01 49 54 75 00

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