Livre : Grand Café de Lémy-Lémane Coco au Salon du livre de Paris

Grand café

Avant Grand Café, Lémy-Lémane Coco a déjà publié chez Ibis Rouge Éditions  Et l’Amour s’en souvient (2007) et Le vieil homme et le coupeur (2002). Dans son dernier livre, qui a obtenu le prix littéraire de la ville de Colmar 2010, l’auteur utilise un élément de sa propre histoire pour en faire fiction, une belle histoire de pirates où l’on retrouve des Noirs. Mais une fiction qui doit susciter des réactions parce qu’elle touche, du fait des ses protagonistes et de certains faits véridiques, à la question du devoir de mémoire. Lémy-Lémane Coco est au Salon du livre sur le stand de son éditeur Ibis rouge édition.

E-karbe – Pouvez-vous nous parler de votre dernier livre et nous dire quel en est l’objet ?
Lémy-Lémane Coco – Mon dernier livre, qui s’appelle Grand café, est l’histoire d’un de mes ancêtres. J’ai découvert au cours de recherches pour un essai que j’avais un ancêtre pirate. J’ai creusé avec un ami généalogiste. Nous n’avons pas trouvé beaucoup de choses mais suffisamment pour me permettre de rêver, d’imaginer et d’écrire ce roman.

E-K – Il s’agit donc de fiction. Avez-vous pris du plaisir à l’écrire ?
L.L. C. – Oui parce que ça donne libre cours à l’imagination, avec un peu d’événements historiques réels. Ça permet d’aller plus loin. C’est peut-être, d’une certaine manière, une façon de réécrire l’histoire et de faire vivre sa famille.

E-K – En tant qu’auteur d’outre-mer, comment vous situez-vous alors qu’on dit que le livre se porte mal dans ces régions et que les gens lisent de moins en moins ?
L.L. C. – Je crois que c’est ce qu’il faut faire, qu’il nous faut continuer parce que si on arrête, les gens liront de moins en moins. Effectivement, le livre va mal et avec l’avènement du livre numérique, ce sera sans doute encore plus difficile, mais je crois que c’est une passion d’écrire. Arrêter d’écrire, quand on est un auteur, c’est sans doute un peu mourir. Et je crois qu’il faut donner aux gens l’envie de redécouvrir la lecture, il faut que nous soyons dans les salons, dans les colloques, dans les conférences… Peut-être que les gens vont retrouver le goût de lire. C’est vrai, les auteurs bougent peu. S’ils se bougeaient un peu plus, peut-être que les livres se liraient un peu plus, qui sait ?

E-K – Et vous, vous vous situez d’abord comme auteur ou comme auteur de l’outre-mer ? Pensez-vous avoir un rôle à jouer dans ce domaine ?
L.L. C. – Je vais faire une réponse de Normand : je suis auteur et je me considère comme un auteur antillais. J’écris beaucoup sur l’histoire antillaise. D’ailleurs, on écrit sur ce qu’on connaît le mieux : l’histoire de mon peuple, de mon pays. Nous sommes avant tout des auteurs mais la caractéristique antillaise nous colle à la peau parce que nous écrivons beaucoup des histoires qui émanent de nos régions, de nos pays, et effectivement ça peut nous permettre de nous qualifier comme auteurs antillais ou ultramarins.

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