« René Maran, le premier Goncourt noir » sur France télévisions

Dans René Maran, le premier Goncourt noir, France Télévisions revient sur le centième anniversaire de cet événement. Le film de Fabrice Gardel et Mathieu Weschler, assistés d’Alexia Klingler, est à découvrir le 14 octobre à 18 h en avant-première sur La1ere.fr, l’offre numérique Outre-mer de France Télévisions, et sur France 3 à 23 h 45, dans la case La ligne bleue Outre-mer.

À l’occasion du 100e anniversaire du « premier prix Goncourt noir », ce film fait redécouvrir une grande figure de la littérature, René Maran. D’origine martinico-guyanaise, il est aujourd’hui un nom trop oublié. Pourtant, la publication de son roman Batouala a provoqué un scandale énorme en 1921…

Batouala, le roman de René Maran paru en mai 1921, réédité par Albin Michel

René Maran a marqué son temps, laissé une trace indélébile dans l’histoire littéraire et politique de la Guyane, des Antilles et plus globalement de la France.
En 1921, son roman Batouala provoque un scandale. Pour la première fois, un auteur raconte sans fard la réalité du système colonial.
René Maran écrit :
« Civilisation, civilisation, orgueil des Européens, et leur charnier d’innocents.
Tu bâtis ton royaume sur des cadavres. Tu es la force qui prime le droit.
Tu n’es pas un flambeau, mais un incendie. »

René Maran a marqué son temps, laissé une trace indélébile dans l’histoire littéraire et politique de la Guyane, des Antilles et plus globalement de la France.
En 1921, son roman Batouala provoque un scandale. Pour la première fois, un auteur raconte sans fard la réalité du système colonial.
René Maran écrit :

« Civilisation, civilisation, orgueil des Européens, et leur charnier d’innocents.
Tu bâtis ton royaume sur des cadavres. Tu es la force qui prime le droit.
Tu n’es pas un flambeau, mais un incendie. »

Administrateur colonial à Fort-Archambault, en Oubangui-Chari (ancien Tchad), ce poste lui a permis d’observer, au plus près, pendant des années, la façon dont les colonisés étaient traités. Il sera le premier, avant Voyage au Congo d’André Gide en 1927 et Terre d’ébène d’Albert Londres en 1929, à regarder cette réalité en face.
La sortie de ce livre provoque une déflagration. C’est la première fois, depuis la création du prix Goncourt en 1903, qu’un homme noir reçoit cette distinction pour un livre mettant en cause l’attitude de la France.

Ce documentaire montre à quel point René Maran a été un pionnier et une référence pour des intellectuels tels que Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire, Félix Éboué – dont il était très ami. Son écriture a aussi été admirée par André Gide, considéré à l’époque comme le pape des lettres françaises.

À travers des témoignages inédits, notamment des académiciens Dany Laferrière et Amin Maalouf, le film raconte les désillusions de cet intellectuel et montre la réalité du système colonial. Le petit-fils de René Maran, Bernard Michel, ouvre également, pour la première fois, l’ensemble de ses archives personnelles riches en photos, lettres et manuscrits.
René Maran fut au centre des débats, parfois acharnés, autour du concept de négritude. Il a lui-même critiqué cette notion, mais certains lui en attribuent la paternité. À l’heure de Black Lives Matter, la question est plus passionnante que jamais…

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