Jean-Michel Basquiat aurait eu 50 ans cette année

L’année du cinquantième anniversaire de la naissance de Jean-Michel Basquiat marque l’occasion de plusieurs événements autour de sa vie et de son œuvre.

Jean-Michel Basquiat : The Radiant Child, film documentaire de la réalisatrice et amie de Basquiat, Tamra Davis dont la sortie est prévue le 13 octobre prochain, constituera l’un des moments importants de cette série d’événements. Le Musée d’Art Moderne de Paris proposera une importante exposition, Basquiat, du 15 octobre 2010 au 30 janvier 2011. Enfin, côté télévision, France 5 marquera aussi ce 50e anniversaire le 21 octobre avec le magazine de Laurence Piquet dédié à la vie de l’artiste : Un soir au musée… : Basquiat, une vie.

La vie de Jean-Michel Basquiat a déjà donné lieu à un film, celui de Julian Schnab sorti en 1997 avec Jeffrey Wright dans le rôle titre. Il contait l’existence et l’ascension de cet artiste non-conformiste , construites tout en fulgurance. Le film-documentaire de Tamra Davis revient lui sur la vie de l’artiste, les périodes fastes et les moments difficiles, avec d’une part les images qu’elle a elle même tournées il y 20 ans, d’autre part en interrogeant ceux qui ont fait partie de sa vie et ont été témoins de son évolution artistique. Parmi eux : Fab 5 Freddy, Glenn O’Brien, Maripol, Kai Eric, Diego Cortez, Suzanne Mallouk, etc. Le documentaire de 90 minutes montre Basquiat sous les angles divers qui composaient sa personnalité. Ses proches ou les professionnels reviennent sur les différents épisodes de sa vie : son statut de pionnier de l’art contemporain, d’homme confronté au racisme des années 70 dans la ville de New York, sa relation avec Andy Warhol, son intérêt pour son identité noire et les effets sur son art, etc.

Jean-Michel Basquiat, aujourd’hui encore, suscite l’intérêt des professionnels et des amateurs d’art. Illustration de sa notoriété, son tableau Untitled (boxer), peint en 1982, s’est vendu à plus de 12 millions de dollars. Son éblouissante entrée dans le monde très fermé des artistes peintres font de lui l’une des personnalités artistiques les plus importantes du 20e siècle. Mort d’une overdose à l’âge de 27 ans, Basquiat est un enfant de New York : un père haïtien, une mère porto-ricaine. Il s’illustre dans un premier temps comme un graffitiste révolté et témoins de son époque. Son talent, sa technique, son engouement pour la culture afro-caribéenne (sa musique, sa poésie, etc.) font de lui un artiste avant-gardiste qui ne cessera de prendre de l’importance dans le New York des années 80 et dans le monde de la peinture en général. Il naît et grandit à Brooklyn et c’est au sein du musée de cette même ville qu’à l’âge de 6 ans il  développe un talent précoce pour le dessin. Ses premiers tags, son charisme, puis son travail feront de lui l’artiste mythique qu’il est devenu.

Décédé en 1988 à l’âge de 27 ans d’une overdose, il est l’auteur de très nombreuses œuvres, produites notamment à partir de 1980 et que l’exposition invite à dévoiler. Une ouverture sur son travail par une approche séquentielle qui passe, entre autres, par : Les débuts de SAMO et ses ses graffitis à SoHo à partir de 1978, puis à l’exposition de groupe New York / New Wave en 1981, où le peintre présente quinze peintures et dessins dont certains rappellent des dessins d’enfant. Suivront, parmi les différents épisodes du cheminement que l’exposition présente dans ses salles : la première exposition personnelle de Basquiat aux États-Unis organisée par Annina Nosei Gallery en 1982, la collaboration Warhol-Basquiat en 1984/1985 ou encore Œuvres ultimes qui illustrent son exposition parisienne de 1988.

Jean-Michel Basquiat a connu une carrière explosive mais courte et une ascension irrésistible. A son propos Glenn O’Brien, écrivain et éditeur et surtout ami de Basquiat, explique : « c’était une époque et un lieu où vous pouviez être un héros et changer le monde avec un crayon pendant vos heures de loisir. Jean l’a fait. C’était sa destinée. Il a mis tout ça dans ses peintures : dans les masques et les couronnes et les mots magiques. Il était à New York parce qu’il savait que c’était le champ d’honneur où l’avenir se déciderait (…) »

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