Prix Fetkann ! Maryse Condé : les livres en compétition

Le Cifordom* a dévoilé la liste des œuvres en lice pour le prix littéraire Fetkann. Pour sa 22ᵉ édition, ce rendez-vous des lettres francophones réunit des dizaines d’ouvrages répartis dans les catégories Mémoire, Jeunesse, Recherche et Poésie. Les lauréats seront connus et récompensés en novembre prochain.

Le prix littéraire Fetkann ! Maryse Condé, intitulé « Mémoire des pays du Sud / mémoire de l’humanité », distingue chaque année des auteurs dont les écrits incarnent les valeurs humanistes et citoyennes que défend le Cifordom depuis sa création et depuis la naissance de ce prix, au lendemain du vote de la loi Taubira.

L’édition 2025 accueille une sélection foisonnante, en particulier dans la catégorie Mémoire, où figurent des figures incontournables reconnues telles que Yanick Lahens (Passagères de nuit, Sabine Wespieser) ou Daniel Maximin, l’écrivain guadeloupéen (Salves de blues, Caraïbéditions). Le prix célèbre des voix venues d’horizons multiples, réunies autour d’un même fil rouge : la mémoire, qu’elle soit fictive, historique ou encore intime. Il prend en compte bien d’autres voix illustrant les convictions de Cifordom, comme celle de Flore Montoyat, dont le premier roman Le Mauvais Rôle (Harper Collins) explore la voix des réfugiés et de ceux qui les accueillent, dans un récit profondément empreint d’humanité. On y retrouve aussi Isabelle Desesquelles, qui signe Histoire de la femme sauvage (JC Lattès), un texte vibrant dressant le portrait de « quatre générations de femmes magnétiques », dont les racines plongent en Kabylie.

Plus de quatre-vingts titres figurent dans cette catégorie, réunissant des livres publiés en France, au Canada, en Algérie, en Belgique, en Tunisie et en Suisse.

Dans la catégorie Recherche, on retiendra notamment S’aimer la Terre : défaire l’habitat colonial (Seuil) de Malcom Ferdinand. Dans cet essai paru en octobre 2024, le politiste et philosophe martiniquais revient sur la pollution au chlordécone en Martinique et en Guadeloupe. S’aimer la Terre « déplie les facettes de ce scandale et propose une manière de faire monde portée par l’exigence décoloniale d’un amour de la Terre » et permet à l’auteur de poursuivre sa réflexion sur l’écologie et la mémoire coloniale.

Enfin, les catégories Jeunesse et Poésie verront chacune une vingtaine d’ouvrages se disputer les faveurs du jury.

  • Centre d’Information, de Formation, de Recherche et de Développement pour les Originaires d’Outre-Mer.

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