« LaBaLaVi », à partir du 8 février sur Outremer La 1ère

17 « destins ultramarins », 17 portraits de personnalités dont l’histoire a croisé celle du Bumidom : c’est toute une partie de l’histoire des outre-mers et de la France hexagonale qui est à découvrir à partir du 8 février 2021 sur Outre-mer La 1ère. Dans LaBaLaVi, une série de 12 épisodes de 8 minutes, Cédrick-Isham Calvados et Kelly Pujar, respectivement réalisateur et journaliste, racontent cette histoire de migrants pas comme les autres et mettent en avant des parcours de vie dont la singularité éclairent l’histoire des Outre-mers.

Ils sont musicien, chorégraphe, agents de services publics, issus du monde des médias ou du livre, de générations différentes, mais leur histoire est directement liée à celle du Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’Outre-mer (Bumidom). Ces portraits, diffusés du 8 février au 18 mars 2021, dépeignent des individualités qui, plus que de se raconter, font valoir des itinéraires, professionnels, artistiques et autres qui permettent d’en savoir plus sur l’histoire du Bumidom et éveillent émotion et curiosité. « Cédrick-Isham et Kelly Pujar réussissent à raconter cette histoire d’une façon universelle, d’une façon qui touchera tous les Français et peut-être même au-delà, toutes les personnes qui s’intéressent à la problématique de l’identité », explique la productrice Susanna Dörhage. Par ailleurs, LaBaLaVi aspire à porter encore plus loin le regard sur la question de l’identité pour les terres comme la Martinique, la Guyane, la Guadeloupe, Mayotte, etc.

La première saison de LaBaLaVi, bientôt disponible sur le portail Outre-mer La 1ère, devait à l’origine être diffusé sur France Ô. La disparition de la chaîne a nécessité pour la série d’être « remodelée pour la nouvelle plateforme » par les instigateurs du projet, ce qui oblige également à revoir la stratégie de financement. Aujourd’hui, faute de financements suffisants, les 3 prochaines saisons « ne pourront tout simplement pas voir le jour ». C’est dans cet optique qu’une campagne de financement participatif a été lancée : elle permettrait de mener à terme une initiative qui mérite le plus de visibilité possible.

Première saison pour le documentaire LaBaLaVi
Être guadeloupéen, être guyanais, être martiniquais, être réunionnais, qu’est-ce-à dire ? Que ressentent les habitants originaires de ces quatre territoires qui ont quitté leurs terres natales pour s’installer en France hexagonale ? Beaucoup sont venu.es avec le Bunidom (le Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’Outre-mer), qui fit venir des dizaines de milliers de personnes dans l’Hexagone pour y occuper des emplois, souvent avec des fausses promesses d’un avenir meilleur. D’autres sont arrivé.es plus tard, toujours avec le même espoir de trouver un eldorado en France dite métropolitaine. Et certains ont même été arraché.es à leurs familles comme les « enfants de la Creuse », plus de deux mille enfants réunionnais déplacé.es pour repeupler des départements ruraux de l’Hexagone.

Malgré les difficultés et même des déchirements, ces personnes issues des territoires dit ultramarins ont fait leur chemin dans la société hexagonale. Aujourd’hui, ils travaillent dans des secteurs divers : hôpitaux, armée, Éducation nationale, commerce. D’autres encore sont musiciens, danseurs, écrivains… Malgré leur apport à la société hexagonale, l’histoire de leur migration à l’intérieur d’un même pays est peu connue. La série LaBaLaVi leur donne enfin la parole. Ce sont des récits loin de toute logique victimaire. Le but n’est pas d’accuser mais de raconter des trajectoires de vie, dont les protagonistes peuvent être fiers.

C’est cette fierté qui intéresse particulièrement le photographe et réalisateur guadeloupéen Cédrick-Isham. Depuis des années, il photographie les « gens de son pays » pour les mettre en valeur et faire ressortir leur humanité profonde. Dans la série LaBaLaVi, il utilise des sessions photos pour nouer le dialogue et faire réagir les protagonistes par rapport à des questions sensibles qui touchent à leur identité ou plutôt à « leurs identités au pluriel », comme aime le répéter Cédrick-Isham.

Le réalisateur et l’auteure Kelly Pujar, elle-même martiniquaise, arrivent à dessiner à travers les épisodes un tableau plein de tendresse et de fraîcheur qui nous permet de nous attacher aux protagonistes, peu importe si nous avons les mêmes origines ou non. La forme moderne de la série (12×8 min), adaptée à une diffusion sur le web, en fait un programme qui permet de créer de nouveaux liens.

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