Au Cénacle : on parle de Césaire

Parmi la dizaine de rendez-vous du Cénacle lors du festival de Fort-de-France, des intervenants conféreront sur la pensée de diverses personnalités dont celle d’Aimé Césaire ou analyseront, en présente de spécialistes, l’histoire de la Martinique et des peuples qui la compose. Nous retenons ci-dessous quelques dates.

Vendredi 5 juillet, 18 h 30
Ernesto Guevara dit : Le Ché

Ernesto Che Guevara est une des grandes figures révolutionnaires du XXe siècle.
Son courage hors du commun, son refus des honneurs et des privilèges, sa conception éthique du dirigeant politique mettant en accord ses paroles et ses actes, son humanisme et son internationalisme ne doivent pas faire oublier sa pensée politique, ses réflexions stratégiques, sa recherche des voies d’une émancipation humaine. Conscient des dangers professionnels du pouvoir, Che Guevara incarne une autre conception de la révolution et du socialisme. C’est pourquoi son image accompagne toutes les rébellions.

Dimanche 7 juillet, 18 h 30
Aimé Césaire, Une Force pour l’Amérique Latine

Césaire a offert une voie de liberté transmise par une parole émancipatrice qui a été entendue dans les secteurs progressistes de toute l’Amérique latine dans les années 60/70. Son message du concept de la Négritude s’est répandu dans les milieux artistiques et intellectuels engagés, dans l’ensemble du monde hispanique en lutte pour la recherche de sa souveraineté culturelle et politique. La parole Césairienne a été un véritable instrument de réflexion sur notre condition humaine et nos identités (…).

Trois congrès et enseignements ont permis de saisir l’actualité de Césaire et la nécessité de sa parole dans les projets d’intégration & de coopération avec les départements français des Amériques. Césaire reste l’interlocuteur essentiel de cette intégration.

Lundi 8 juillet 2013, 18 h 30
Césaire et l’Amiral Robert

Lors de leur escale de trois mois à Fort-de-France, Breton et Lam rencontrent Aimé Césaire et nouent une amitié indéfectible. Lam, inspiré par Aimé Césaire et la forêt d’Absalon peint La Jungle en 1943 tandis que Breton découvre la revue Tropiques animée par Aimé & Suzanne Césaire, puis le Cahier oublié en France, dont Césaire lui fait cadeau. André Breton écrit en 1943 l’essai Un grand poète noir, où il décrit ce qu’il a ressenti à la première lecture des mots de Césaire. Tout se déroule entre ces deux dates 1939-1943 la Martinique vit sous le régime de l’Amiral Robert et une forme de résistance silencieuse par l’écriture et la poésie s’est mise en place, c’est dans ce contexte qu’il ensemence le Discours sur le Colonialisme en 1950, véritable prolongement du Cahier du retour au pays natal,mais aussi réquisitoire contre un monde occidental, – encore de nos jours – toujours indéfendable.

Lundi 15 juillet, 18 h 30
Les Zoos Humains
L’expression « Zoos Humains » est un concept historique créé autour du fait d’exhiber des êtres humains dans des lieux de spectacles comme les Folies Bergères ou littéralement dans des zoos comme au Jardin Zoologique d’Acclimatation à Paris. Or ces exhibitions d’êtres qualifiés d’exotiques à plusieurs titres soit parce qu’ils présentaient des caractéristiques particulières permettant de les qualifier « d’anormaux », soit parce qu’ils venaient de contrées colonisées ou non, ont été un phénomène mondial. Si ces zoos humains ont été certes plus nombreux dans les pays coloniaux, ils ont également touché les pays qui ne participaient pas à la conquête coloniale. Aussi, des millions de spectateurs, de Paris à Hambourg, de Londres à Saint-Louis, de Moscou à Port sont allés voir ces individus « exotiques » mêlés à des bêtes sauvages, mis en scène derrière des grilles, des enclos ou dans des « villages » reconstitués. Mesurés par les savants, exploités dans les cabarets, utilisés comme divertissement dans les expositions officielles ou privées, ces femmes, hommes et enfants venus le plus souvent des colonies sont devenus les figurants d’un imaginaire à l’origine de bien des stéréotypes actuels.

Mardi 16 juillet, 18 h 30
Le temps des paillotes

La paillote renvoie très souvent à la case de forme conique premiers temples des bals (punch en musique thé dansant, etc.). Considérée comme un espace privilégié de l’expression musicale dans les années 60, elle s’est petit à petit, imposée comme le lieu de rassemblement populaire au moment de l’explosion des orchestres(…) L’exemple le plus remarquable, concernant la conception de la paillote en chaume, nous vient de la Paillotte du bourg du Carbet (chez Gaston), dont l’acoustique, constatation faite par de nombreux orchestres, reste de loin la meilleure (…). C’est à l’intérieur de la structure que l’expression artistique & culturelle prend sa réelle dimension : les décors avec des végétaux et autres éléments de la flore tropicale côtoient des feuilles de cocotiers tressées, des fleurs de balisiers (emblème du parti si cher à Aimé Césaire), des « oiseaux du paradis » et autres roses de porcelaine et anthuriums récupérés dans la forêt de la route de la Trace…

Mercredi 17 juillet 18 h 30
Kalenda-Bèlè

Le kalennda-bèlè interpelle aujourd’hui différents acteurs de notre société : artistes, monde religieux, thérapeutes… Ce renouveau n’est pas le fruit du hasard. Il accompagne le développement de la conscience identitaire et résulte de l’action de plusieurs vagues d’acteurs et de militants culturels. Il génère également de nouveaux problèmes et soulève de nouvelles questions dont les réponses pèseront, à n’en pas douter, sur son enracinement, son sens et son avenir. Quels sont les principaux événements, étapes et acteurs qui structurent le développement de ce renouveau ? Quelles questions sont posées et à résoudre aujourd’hui pour permettre au mouvement kalenda-bèlè d’aller de l’avant ?

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