Avec Objets perdus, l’écrivaine cubaine Karla Suárez signe un nouveau roman sensible et puissant, retraçant le parcours de Giselle, danseuse cubaine à Barcelone, dont l’histoire bascule après le vol de son sac. Entre mémoire et passion, une traversée intime de l’identité d’une femme qui sait ce qu’elle veut.
Avec son nouveau roman, Objets perdus, traduit de l’espagnol par René Solis, Karla Suárez poursuit son exploration délicate de l’émigration et de la mémoire. À travers Giselle, elle donne voix à une jeune artiste tiraillée entre la réalité et la fidélité à son désir d’assouvir sa passion pour la danse. Il y est question de la solitude de Giselle non seulement en tant qu’étrangère dans Barcelone, mais également dans sa posture d’artiste face à des parents déconcertés par un univers qu’ils ne comprennent pas, mais aussi de silences familiaux et d’héritages muets.
Objets perdus, Karla Suárez
Giselle a tout sacrifié pour son rêve de devenir danseuse. Depuis, elle cherche sa place dans un monde où tout semble lui échapper.
Pendant des vacances, elle est sortie de la voiture à la poursuite de celui qui venait de lui voler son sac (avec ses porte-bonheurs !) et elle s’est égarée dans la nuit de Barcelone, cette ville qu’elle ne connaît pas. Elle est perdue et seule. Mais elle a un sens de la survie à toute épreuve : elle est Cubaine.
On découvre son histoire à la fois poignante et extraordinaire, sa quête d’elle-même dans cet art de la danse qui la possède et la définit tout entière, car, comme le disait Isadora Duncan : « Si je pouvais dire ce que je ressens, il serait inutile de le danser. »
« Le récit, résolument léger et drôle quand il décrit les stratégies de survie de la protagoniste dans une ville saturée de touristes, gagne en profondeur lorsqu’il retrace son existence à Cuba. »
Ariane Singer, Le Monde
Objets perdus, Karla Suárez
Éditions Métailié
224 pages
Grand format, 20 euros
Format numérique, 9, 99 euros