Avec Les enfants de la misère sont des enfants courageux ! « Yich lanmizè… ni tchè ! », Jean Claude Mounkala publie un premier roman aux éditions L’Harmattan.
Ce roman conte, à travers les trajectoires de vie en France de deux jeunes Antillais, Melissa et son frère cadet Grobtel, l’histoire d’une famille de descendants d’esclaves. Du Bordelais à la Martinique, on y croise aussi la grand-mère, Bôn’manman, figure tutélaire et octogénaire féministe, qui est la gardienne de leur héritage africain. Il y a Abaho, sa fille, qui élève seule ses quatre enfants en Martinique et qui tient à observer les valeurs traditionnelles puisées dans leur histoire, mais aussi des personnages tourmentés, tels que le mendiant du métro Mairie-de-Montreuil, Musikongo de Bellefontaine, allégorie d’Aimée Césaire, lui aussi descendant d’esclaves accroché à ses racines africaines.
On y apprend enfin à compatir avec une nature placée sous le joug de l’homme, telles la vigne dans le Langonnais sacrifiée au Dieu Bacchus ou la Garonne bridée par les hommes.
« Les enfants de la misère sont des enfants courageux ! »
Éditions L’Harmattan
170 pages, 18 euros
Version numérique, 13, 99 euros