Rio Loco 2025 : le monde en musiques

Toulouse vibrera au rythme de Rio Loco du 11 au 15 juin 2025. Cette édition, placée sous l’appellation spéciale « Supernova » pour marquer les 30 ans du festival, se déroulera comme chaque année dans une ambiance aussi festive qu’internationale. Un clin d’œil à l’énergie explosive de cet événement devenu incontournable, d’autant plus symbolique que la ville a été désignée Ville des Musiques par l’Unesco en 2024.

Rio Loco plantera son décor à la Prairie des Filtres à Toulouse pour cinq jours d’événements autour des musiques inspirées du monde entier, promesse d’un voyage sans frontières. Une programmation au cours de laquelle de grandes voix de la musique comme Angélique Kidjo ou Youssou Ndour partageront l’affiche avec des artistes issus ou inspirés des Caraïbes, représentant toutes les générations. Rio Loco réaffirme ainsi son rôle de plateforme ouverte sur le monde, où les rythmes d’hier et les sons d’aujourd’hui se rencontrent dans un esprit de fête et de transmission.

Rio Loco continue de mettre les Caraïbes à l’honneur avec une série de concerts qui célèbrent les facettes de cette scène musicale foisonnante. Le 11 juin, Kassav’ sera sur la scène Pont-Neuf pour un concert hommage à Jacob Desvarieux, figure tutélaire du zouk disparu en 2021. Un passage qui promet une ambiance détonante fidèle à l’esprit du festival et durant lequel Jocelyne Béroard et ses acolytes feront résonner l’énergie caribéenne inimitable du zouk, dans un clin d’œil vibrant à son précédent passage toulousain en 2013, concert vu par l’organisation comme un moment « historique ».

De Colombie, le collectif Systema Solar fait lui aussi son retour à Toulouse. Entre rythmes caribéens, sonorités africaines, influences amérindiennes et électro, le groupe présentera son nouvel album El Futuro Primitivo dans un live aussi libre que créatif. Et pour ajouter à la ferveur caribéenne qui se dégagera au gré des scènes, le 13 juin, Yuri Buenaventura conviera le pianiste cubain Roberto Fonseca à une rencontre salsa au sommet. Tous deux célébreront les 30 ans du festival avec le public autour de titres partagés : rencontre au sommet pour un événement entre salsa et jazz, de la Colombie à Cuba.

Le monde en musique, les Caraïbes en cœur
Le festival cultive toujours son lien avec les musiques des Caraïbes en accueillant plusieurs artistes qui, chacun à leur manière, incarnent la richesse, la diversité et la modernité de cet héritage musical. À commencer par Moonlight Benjamin, artiste haïtienne installée en France, qui a d’abord fait ses armes aux côtés d’artistes de son pays natal avant de continuer son parcours à Toulouse et affirmer sa voix singulière. Entre textes d’écrivains haïtiens et compositions originales, elle forge un style percutant, qu’elle décrit comme un mélange de « vaudou et de rock’n’roll », et que The Guardian compare à celui d’une « Patti Smith caribéenne ».

Côté dancefloor, Doucesoeur, installée à Marseille qui à l’écoute du monde qui l’entoure tout en étant ancrée dans les imaginaires caribéens, cultive une double identité artistique et militante sera de la partie. Autoproclamée « DJ spécialisée dans le ‘back it up’ thérapeutique » et « high fem Caribéenne, mi-sirène, mi-tonton », elle revendique haut et fort une pratique musicale libératrice, portée par « la fierté de ses origines ».

Caraïbes, Brésil et au-delà
Avec Ghetto Kumbé, trio hypnotique venu de la Colombie, c’est un son électro donné aux rythmes caribéens et afro-colombiens traditionnels qui retentira sur la scène Prairie. Entre beats électro, rythmes afro-colombiens, voix mystiques et sonorités inspirées de la Gaita ouest-africaine, les trois musiciens créent un univers unique, où s’entremêlent « rumba digitale et consciente » et sonorités afro-futuristes qui devraient de nouveau séduire. Du côté de la scène locale, Lykuin, jeune artiste toulousaine d’origine guadeloupéenne, fait entendre une voix nouvelle le 12 juin. Bercée par le gwoka et le reggae, elle mixe les genres hip-hop, house, zouk ou R&B dans un style personnel, remarqué aux Inouïs du Printemps de Bourges 2024, au point de « s’affirmer comme l’un des talents à suivre de la scène groove R&B hexagonale ».

Outre les escales en pays Caraïbes comme encore avec Cami Layé Kún, dont les sets transmettent « l’âme chaloupée de La Havane », et Rosa Pistola, figure incontournable du reggaeton, Rio Loco prendra des accents venus du monde entier, une diversité qui se retrouve dans une programmation qui célèbre la vitalité des musiques actuelles : afro-jazz, afrobeat, hip-hop… autant de courants représentés par une nouvelle génération d’artistes engagés.

Enfin, Rio Loco s’inscrira pleinement dans la Saison du Brésil en France avec plusieurs spectacles et artistes brésiliens à l’affiche. L’un des temps forts de cet événement dans l’événement est attendu le dimanche 15 juin, avec un concert durant lequel Angélique Kidjo invite Flavia Coelho, Karla Da Silva et Puma Camillê pour un moment unique : le Brésil au féminin pluriel. Quatre voix puissantes, réunies pour « porter haut les couleurs de l’engagement féminin, de l’afrodescendance et de la fête consciente ».

Comme chaque année, le festival vivra aussi hors scène, avec des animations pour enfants, tables rondes, expositions et des concerts prolongés dans le cadre du Barrio Loco, à Toulouse et dans sa métropole. Un Rio Loco toujours plus foisonnant, ouvert et vivant.

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