Le festival off d’Avignon sera l’occasion de faire une plongée au cœur des traditions carnavalesques avec Moun Bakannal, création de la chorégraphe Chantal Loïal. Avec sa compagnie Difé Kako, elle investit les TOMA du 13 au 17 juillet et y réinvente la fête populaire du carnaval en un voyage chorégraphique et musical vibrant, entre mémoire, territoire et célébration.
Du 13 au 17 juillet, la scène des TOMA du festival off d’Avignon accueillera Moun Bakannal, spectacle de danse et de musique porté par la compagnie Difé Kako. À la tête de cette formation emblématique des cultures afro-antillaises, la chorégraphe Chantal Loïal livre une lecture chorégraphique audacieuse et vibrante d’un pilier de l’identité antillaise : le carnaval.
Plus qu’un simple défilé festif, Moun Bakannal explore les multiples visages de cette célébration aux multiples déclinaisons et portée immanquablement par l’émulation collective. Dans une mise en scène foisonnante, ce spectacle fait dialoguer les carnavals de Guadeloupe, Martinique, Guyane, mais aussi ceux de Dunkerque, Roubaix, du Pays basque et de Venise. Une approche transversale qui dévoile les résonances culturelles et sociales de cette manifestation populaire.
Ce spectacle s’inscrit dans un ambitieux triptyque artistique : outre Moun Bakannal, Chantal Loïal a imaginé Pike Kako – bal konsèr et le défilé Bakannal an lari. Ces trois volets composent un projet polymorphe, fruit d’un travail de terrain approfondi mené dans différents territoires carnavalesques au terme duquel Difé Kako a interrogé la manière dont le carnaval façonne les corps, les communautés et les imaginaires pour le présenter au plus grand nombre et donc notamment aux TOMA 2025.
« Moun Bakannal » et différentes manières de « faire carnaval »
Un voyage musical et dansé vous emportant avec frénésie sur les terres du carnaval.
Partie observer cette fête rituelle là où elle s’exprime avec le plus de force – à commencer par les territoires ultramarins, Guadeloupe, Martinique, Guyane, mais aussi les Hauts-de-France, le Pays Basque et bien sûr la matrice vénitienne -, la compagnie Difé Kako a rapporté des sons, des rythmes, des danses et, surtout, une formidable énergie collective.
Ce spectacle offre une lecture transversale de ces différentes manières de « faire carnaval ». Il s’agit ici de métisser les marqueurs des différents lieux-sources dans une création originale inspirée de la tradition créole mais également mixée d’accents électro, auquel le chant apporte un contrepoint mélodique. On y retrouve la mazurka des bals parés-masqués guyanais et les rythmes traditionnels à l’honneur dans le carnaval dunkerquois, la force des déboulés et des vidés de Guadeloupe et de Martinique et celle des processions carnavalesques du Pays Basque ainsi que le déchaînement des danses de rue tempéré par la poésie et le mystère des canaux vénitiens…